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Bus47
10 décembre 2008

Le "jeu du foulard"

Bonjour/ Bonsoir à tous,

Voilà, je sais que cela n’a rien à voir avec les transports en commun, mais voilà je voulais vous en parler.

Samedi 6 décembre passé, Saint Nicolas, m’as apporté un cadeau dont j’aurais préféré me passé, la mort de ma petite Victoria, âgée de 13 ans.

Vic est morte à la suite d’un jeu qui a mal tourné, le jeu du foulard.

Qu’est ce que c’est le jeu du foulard ?

Le « jeu du foulard » est un étranglement volontaire, réalisé seul ou à plusieurs, dont l’objectif est de vivre une expérience, de connaître des sensations nouvelles.

Cette expérience, d’apparence anodine, peut avoir des conséquences très grave, pouvant allé de séquelles irréversible à la mort.

Répandue dans le monde entier, la pratique du « jeu du foulard » est difficile à détecter car il ne s’agit pas d’un comportement violent ou suicidaire, mais simplement d’un jeu dangereux.

Il touche principalement un public d’enfants et d’adolescents de 4 à 20 ans.

Face à ce drame, les adultes responsables (parents, éducateurs, professeurs, …) ont une seule arme à leurs disposition : la PREVENTION.

S’informer et informer pour mieux comprendre est essentiel.

Rechercher les signaux d’alertes auprès des jeunes peut sauver des vies.

Mieux comprendre ce jeu mortel !

Le « jeu du foulard », sous toutes ses appellations, s’apparente à une pratique innocente, généralement proposé par un copain ou un groupe d’amis.

Le principe est simple. Il suffit de conjuguer plusieurs gestes :

  1. Une hyperventilation obtenue par quelques flexions rapides des jambes et des grandes inspirations.
  2. Puis un blocage de la respiration, assorti d’une pression sur les carotides, voire d’une forte compression du sternum.

Un évanouissement se produit, précédé de sensation de type hallucinatoire.

Une forme primaire de ce « jeu » est celui dis de « la tomate » dans lequel les enfants jouent a retenir leurs respiration le plus longtemps possible, ce qui peut également provoquer une syncope.

Certains « pratiquants » deviennent dépendants.

Le danger est extrême : toute tentative, qu’elle soit effectuée en groupe ou en solitaire, peut entraîner des séquelles irréversibles et un arrêt cardiaque.

JEU DU FOULARD : DERIVE SOLLITAIRE

Après avoir testé le jeu à plusieurs, souvent dans les cours de récréation, le jeune peut être tenté de renouveler l’expérience, à l’aide d’un lien quelconque.

Le risque devient alors majeur, personne ne pouvant alerter les secours en cas d’étranglement prolongé après la perte de connaissance.

QUI EST TOUCHE ?

Cette pratique, présentée comme anodine, peut toucher, peu toucher tout enfant, qu’il soit « initié » sous la pression d’un groupe, influencé (par une lecture, par un film, un site web incitatif,…) ou intrigué par une découverte en solitaire.

La population concerné est vaste, de 4 à 20 ans, garçons et filles de tous niveaux social.

L’initiation débute souvent en primaire, parfois en maternelle.

MORT ET SEQUELLES A VIE

Les premières évocations d’accidents datent des années 1950. Depuis 2000, une moyenne de 10 décès est recensée chaque année en France.

Plusieurs jeunes garderons définitivement des séquelles, plus ou moins importantes, du coma dans lequel ils ont été plongés (crises épileptiques, paralysies et en état végétatif irréversible).

SIGNAUX D’ALERTE DISCRETS MAIS A REPERER

La pratique du jeu du foulard ne s’apparente aucunement à des tentative de suicide. Cette activité s’accompagne donc rarement de comportements étranges. Quelques détails éventuels peuvent cependant alerter les parents :

  • Traces suspectes sur le cou (parfois dissimulées).
  • Liens, cordes, ceintures, trainant sans raison auprès du jeune.
  • Maux de tête parfois violents, récidivants, douleurs auriculaires.
  • Diminution de concentration.
  • Rougeurs suspectes au visage.
  • Bruits sourds dans la chambre ou contre le mur (chute dans le cas d’une pratique solitaire).
  • Questions posées sur les effets, les sensations, les dangers de la strangulation.

INFORMATION MEDICALE

Les séquelles liées à la pratique des jeux de strangulation sont les conséquences d’un état d’anoxie cérébrale plus ou moins prolongée.

STRANGULATION

La strangulation (étranglement)  amène à la suffocation suivie d’une syncope. Un arrêt cardiaque est possible à tout instant. Avant la perte de connaissance, la personne peut ressentir plusieurs sensations : étourdissement, impression du déplacement du plancher et ou des objets environnants, points lumineux devant les yeux, vision floue, bourdonnement d’oreille.

ANOXIE CEREBRALE

L’anoxie cérébrale est une privation d’oxygène. Les conséquences varient selon sa durée et son intensité : lenteur mentale, céphalées souvent intenses et persistantes, somnolence, tremblements et secousses musculaires, convulsions, crises épileptiques, amnésie, coma plus ou moins profond, décès.

Une anoxie sévère, prolongée au-delà de trois à quatre minutes, provoque des lésions irréversibles .  Les conséquences d’une anoxie cérébrale durable peuvent persister longtemps après la correction de l’anoxie et tout les intermédiaires existent entre la récupération complète et la mort cérébrale.

EXPERIENCE, DEFI ET INNOCENCE

Comme son nom l’indique, le « jeu du foulard » est avant tout considéré comme un amusement susceptible de procurer des « sensations fortes ».

Les plus jeunes y voient la découvertes d’une expérience nouvelle et l’abordent en toute inconscience.

Les adolescents, eux  cherchent surtout à relever un défi  et à vivre des sensations fortes et nouvelles.

La volonté de transgression est rare, l’expression d’un comportement violent  ou suicidaire exceptionnelle.

POURQUOI EN PARLER AUX JEUNES

Une explication très précise des risques et conséquences dramatiques est dissuasive.

Par contre le silence ou des explications édulcorées développent le phantasme  et donc une attirance possible.

PREVENTION EFFICACE

Une fois avertis des risques encourus, enfants et adolescents cessent généralement un jeu dont ils ne mesuraient pas le danger.

LA PREVENTION EST REALISABLE A DEUX NIVEAU :

  • Les parents peuvent participés activement en dehors du contexte scolaire. Ils sont les mieux à même de repérer les comportements à risque  de leurs enfants et de leurs fournir l’information nécessaire.
  • Les intervenants scolaires (enseignants, surveillants, infirmières, …) doivent appréhender la réalité de cette pratique afin de pouvoir mener des actions d’information adaptées dans l’établissement.

Merci à ceux qui aurons lu ceci, et je vous demanderais de faire passé ces informations.

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